De Paris à la Lune : ils ont donné leur nom aux formations lunaires
Aux grands noms de l’astronomie internationale qui ont permis de baptiser les reliefs lunaires se joignent ceux des astronomes de l’Observatoire de Paris. Qu’ils aient été élèves, professeurs, directeurs, sélénographes ou collaborateurs, tous ceux qui figurent dans la liste suivante ont deux points communs : l’Observatoire de Paris et les formations lunaires auxquelles leur nom fut donné.
Pour découvrir les différents cratères et les notices biographiques qui leur sont associées, cliquez sur les repères figurant sur la carte.
ARAGO, François (1786-1853)
Astronome, physicien et homme politique (il sera Ministre de la guerre et de la marine, François Arago est Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, section des sciences mathématiques à partir de 1830. Membre de l'Académie de Médecine en 1823, il intègre le Bureau des longitudes en tant que membre titulaire l'année précédente, en 1822. Connu pour ses recherches sur le magnétisme, la lumière ou encore l'optique, Arago est un fervent défenseur de la diffusion des savoirs et donne ainsi de 1813 à 1846 des cours d'astronomie "populaire" ouverts à un large public. Revenir à la carte
AUZOUT, Adrien (1622-1691)
Astronome, mathématicien et physicien, Adrien Auzout développe le micromètre qu’il associe aux lunettes astronomiques avec Jean Picard. Revenir à la carte
BAILLAUD, Benjamin (1848-1934)
Directeur de l'observatoire de Toulouse de 1879 à 1907, puis de l'Observatoire de Paris de 1907 à 1925, Benjamin Baillaud s'implique dans le projet de la Carte du ciel et mène des recherches dans le domaine de la mécanique céleste (notamment sur le mouvement des satelittes de Saturne). Revenir à la carte
BAILLY, Jean-Sylvain (1736-1793)
Mathématicien, astronome et homme politique. Membre de l’Académie des sciences à partir de 1763, puis de l’Académie française à partir de 1784 et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres dès 1785. Député du Tiers-État aux États-Généraux puis maire de Paris en 1789, il est député à l’Assemblée Nationale Constituante. Arrêté en 1792 pour avoir contribué à la fuite de Louis XVI, il est exécuté en 1793. Revenir à la carte
BALDET, Fernand (1885-1964)
Astronome adjoint à l'Observatoire de Paris, connu pour les observations ses observations de Mars menées avec Aymar de la Baume Pluvinel à l'Observatoire du Pic du Midi. C'est à l'observatoire de Meudon qu'il mène un important travail sur les comètes qui débouchera sur la rédaction d'une thèse soutenue en 1926. Unanimement reconnu et honoré de plusieurs prix, Fernand Baldet est président de la Société astronomique de France de 1939 à 1946, puis membre du Bureau des Longitudes. Revenir à la carte
BIOT, Jean-Baptiste (1774-1862)
Physicien, chimiste, astronome et mathématicien, Benjamin Biot est Membre de l'Institut, élu à l'Académie des sciences en 1803, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres à partir de 1841, et membre de l'Académie française à partir de 1856. En plus d'une brillante carrière académique, Benjamin Biot mène plusieurs travaux en tant que membre du Bureau des Longitudes (notamment la poursuite des travaux de Pierre Méchain sur l'arc méridien). Revenir à la carte
CASSINI, Jean-Dominique (1625-1712)
Titulaire de la chaire d’astronomie de Bologne entre 1650 et 1669, et surintendant des eaux du Bolonais de 1657 à 1669, Jean-Dominique Cassini est appelé en France par Louis XIV en 1669. Membre de l’Académie des sciences il dirige les travaux menés à l’Observatoire de Paris dès 1672. Sa découverte de quatre satellites de Saturne et sa mesure de la distance Terre-Soleil le rendent célèbre. Revenir à la carte
CHALONGE, Daniel (1895-1977)
Astronome à l'Observatoire de Paris et à l'Observatoire de Haute-Provence, Daniel Chalonge est l'un des fondateurs de l'Institut d'astrophysique de Paris en 1936. Son travail porte notamment sur la photométrie stellaire et l'étude de la couche d'ozone. Revenir à la carte
CHRÉTIEN, Henri (1879-1956)
Astronome et ingénieur, Henri Chrétien est renommé pour ses recherches dans le domaine de l'optique. Assistant de Henri Delandres à l'observatoire de Meudon, puis astronome-adjoint à l'Observatoire de Nice, il développe durant la Première guerre mondiale des outils d'optique pour l'aviation. l'une de ses inventions, l'hypergonar (objectif anamorphoseur à l'origine du CinemaScope), connaîtra un grand succès aux États-Unis dans les années 1950. Dans le domaine de l'astronomie, son nom reste attaché au télescope Ritchey-Chrétien, conçu pour corriger l'aberration optique. Revenir à la carte
DANJON, André (1890-1967)
Directeur de l’Observatoire de Strasbourg, de l’Observatoire de Paris et de l’Institut d’astrophysique, président de la Société astronomique de France et du Bureau des longitudes et membre de l'Académie des sciences. Perfectionne l’astrolabe et améliore ainsi le relevé des coordonnées des astres. Revenir à la carte
DARNEY, Maurice (1882-1958)
Sélénographe, Maurice Darney a mené ses recherches aux observatoires de Paris et de Meudon. Elève de l'École des Beaux-Arts, il était également peintre et dessinateur. Revenir à la carte
DELAMBRE, Jean-Baptiste (1749-1822)
Ses calculs ont permis de déterminer la longueur du mètre. Jean-Baptiste Delambre est membre de l’Académie des sciences à partir de 1792. Revenir à la carte
DELISLE, Joseph-Nicolas (1688-1768)
Élève de Jacques Cassini, dit Cassini II, il est professeur de mathématiques au Collège de France et géographe de la marine. Il fonde l’École d’astronomie de Saint-Pétersbourg en 1725. Connu pour ses observations des transits de Mercure et de Vénus, il est aussi collectionneur. Ses acquisitions, notamment de manuscrits, ont considérablement enrichi les collections de la Bibliothèque de l’Observatoire de Paris. Revenir à la carte
DESLANDRES, Henri (1853-1948)
Polytechnicien, Henri Deslandres est directeur de l'observatoire de Meudon et de l'Observatoire de Paris. Il est membre de l'Académie des sciences à partir de 1902 et s'investit, à la suite de Jules Janssen, dans des recherches sur le Soleil. Il met notamment au point un spectrohéliographe permettant d'obtenir des images monochromatiques du Soleil en fonction de longueurs d'onde données. Revenir à la carte
ESCLANGON, Ernest (1876-1954)
Astonome et mathématicien, professeur à la Faculté des sciences de Paris, Ernest Esclangon a marqué le monde de l'astronomie par ses observations des planètes et des comètes. De 1929 à 1944 il est directeur de l'Observatoire de Paris. Ses travaux sur la mesure du temps et la conception d'horloges de précision participent de sa renommée. Revenir à la carte
FAYE, Hervé (1814-1902)
Astronome et polytechnicien, spécialiste de la géodésie, Hervé Faye travaille à l'Observatoire de Paris, sous la direction d'Arago. Recteur de l'Académie de Nancy et professeur d'astronomie à l'École Polytechnique il est membre de l'Académie des sciences à partir de 1847 et président de l'Académie (en 1872). Revenir à la carte
FOUCAULT, Léon (1819-1868)
Physicien, inventeur du gyroscope et du pendule qui porte son nom, Léon Foucault est notamment célèbre pour ses recherches sur la vitesse de la lumière. Il est membre du Bureau des longitudes à partir de 1862, puis de l'Académie des sciences à partir de 1865. Revenir à la carte
GODIN, Louis (1704-1760)
Formé par Joseph-Nicolas Delisle et reconnu pour ses capacités par l'Académie des sciences, Louis Godin est chargé par Louis XV, avec d'autres scientifiques parmi lesquels La condamine, de réaliser des mesures en Équateur afin de valider certaines hypothèses de Newton concernant la forme de la Terre. Voyageant en Amérique du Sud pendant 15 ans, il revient en Europe ruiné, il est nommé directeur de l'École de marine de Cadix avant d'être réintégré à l'Académie en 1756. Revenir à la carte
JANSSEN, Jules (1824-1907)
Physicien, astronome, géologue et inventeur, Jules Janssen est notamment célèbre pour avoir introduit la spectroscopie dans la recherche astronomique. Membre de l'Académie des sciences à partir de 1873, puis Président de l'Académie de 1887 à 1888, il est également membre du Bureau des longitudes. En 1879, il dirige les travaux de reconstruction du château de Meudon pour la création du nouvel observatoire. Revenir à la carte
LA HIRE, Philippe de (1640-1718)
Mathématicien, physicien et astronome, Philippe de la Hire est également peintre et architecte. Membre de l'Académie des sciences à partir de 1678, il enseigne au Collège de France et à l’Académie royale d'architecture. À l'Observatoire de Paris, il effectue divers relevés météorologiques et est associé aux travaux de rectification de la carte de France et d'établissement de la Méridienne de Paris. Revenir à la carte
LACAILLE, Nicolas-Louis de (1713-1762)
Élève de Jacques Cassini à l'Observatoire de Paris en 1736, il participe à plusieurs campagnes de mesure dans le royaume (relevés de la côte atlantique, mesure de la méridienne). Pendant quatre ans, de 1750 à 1754, il parcourt l'hémisphère austral et multiplie les observations, que ce soit depuis l'observatoire qu'il établit au Cap, ou depuis l'Île-de-France (Île Maurice) et l'Île Bourbon (La Réunion). Il est membre de l'Académie des sciences à partir de 1741 et intègre de nombreuses académies européennes tout au long de sa carrière. Revenir à la carte
LALANDE, Jérôme de (1732-1807)
Jérôme de Lalande se forme auprès de Joseph-Nicolas Delisle avant d'être envoyé par Pierre Charles Le Monnier à Berlin pour étudier la parallaxe lunaire. Ses qualités lui permettent d'entrer à l'Académie de Berlin en 1753. La même année il est élu membre de l'Académie des sciences à Paris. En charge de l'établissement des éphémérides pour la Connaissance des temps, il étudie le mouvement des planètes. Il est membre fondateur du Bureau des longitudes en 1795 et est nommé la même année directeur de l'Observatoire de Paris. Revenir à la carte
LE GENTIL, Guillaume (1725-1762)
Membre de l'Académie des sciences à partir de 1753, Guillaume Le Gentil est d'abord reconnu pour ses observations de nébuleuses. Son nom est surtout associé à une succession de mésaventures survenues au cours d'un périple de onze ans sur les mers du monde. En effet, souhaitant observer le transit de Vénus, phénomène relativement rare, Le Gentil s'est heurté à d'innombrables obstacles qui l'ont empêché de mener à bien ses recherches. Il termine néanmoins sa carrière à l'Observatoire de Paris. Revenir à la carte
LE MONNIER, Pierre Charles (1715-1799)
Pierre Charles Le Monnier entre à l'Académie des sciences en 1736. Il enseigne au collège de France à partir de 1746. Ses mesures et calculs se démarquent par leur grande précision. Pierre Charles Le Monnier diffuse également en France la pensée des astronomes britanniques John Flamsteed et Isaac Newton. Revenir à la carte
LE VERRIER, Urbain (1811-1877)
Astronome, spécialiste de la mécanique céleste, Urbain le Verrier est aussi l'un des pionniers de la météorologie. Découvreur de la planète Neptune. En 1854, Le Verrier est nommé directeur de l'Observatoire de Paris. Son tempérament colérique, ses méthodes de gestion des personnels le rendent particulièrement impopulaire au sein de l'institution. Relevé de ses fonctions, il entame une carrière de journaliste scientifique avant de retrouver son poste de directeur de l'Observatoire de Paris jusqu'à sa mort. Revenir à la carte
LEPAUTE, Nicole-Reine (1723-1788)
Nicole Reine Étable ou Nicole Reine Lepaute, du nom de son époux, horloger du roi, est remarquée par Jérôme de Lalande pour ses capacités de calcul. En prévision du passage de la comète de Halley, elle assiste Lalande dans l'établissement de tables de calcul avant d'être associée à la création des éphémérides de la Connaissance des temps. Revenir à la carte
LOEWY, Maurice (1833-1907)
Né à Mariánské Lázne en République Tchèque, Maurice Loewy commence sa carrière d'astronome en tant qu'assistant à l'Observatoire de Vienne. Son ascension dans la hiérarchie de l'institution est freinée par l'antismétisme qui régit l'accès aux postes importants. Accueilli à l'Observatoire de Paris en 1860 et naturalisé français en 1863, Maurice Loewy est membre du Bureau des longitudes à partir de 1872 et de l'Académie des sciences à partir de 1873. En 1897 il est nommé directeur de l'Observatoire de Paris où il enteprend son œuvre la plus célèbre, l'Atlas photographique de la Lune, achevé en 1910. Parallèlement à cela, il s'investit dans le projet de la Carte du ciel. Revenir à la carte
LYOT, Bernard (1797-1952)
Concepteur du polarimètre et de la coronographie permettant d'observer la couronne lumineuse des étoiles, Bernard Lyot étudie notamment les protubérances solaires qu'il parvient à filmer en 1939, année de son entrée à l'Académie des sciences. Revenir à la carte
MARALDI, Jacques Philippe (1665-1729) et MARALDI, Jean-Dominique (1709-1788)
C'est à la demande de son oncle, Jean Dominique Cassini, que Giacomo Filipo Maraldi arrive à Paris en 1687. En 1699, il entre à l'Académie des sciences. Ses observations de Mars, des anneaux de Saturne, des comètes ainsi que son implication dans les grands chantiers de l'Observatoire de Paris en font une personnalité importante du paysage scientifique de son temps.
Neveu de Giacomo Filipo Maraldi, Jean-Dominique Maraldi entre à l'Académie des sciences en 1731. Il s'investit dans les grands chantiers de l'Académie : publication de la Connaissance des temps, réalisation de la carte de la France. Revenir à la carte
MESSIER, Charles (1730-1817)
Proche de Joseph-Nicolas Delisle et de Pierre Méchain, Charles Messier est particulièrement connu pour ses nombreuses observations de comètes et plus encore pour le catalogue des nébuleuses et des amas d'étoiles qu'il dresse en 1774 et qui est aujourd'hui encore utilisé par les astronomes amateurs. Charles Messier est membre de l'Académie des sciences à partir de 1770. Revenir à la carte
MINEUR, Henri (1899-1954)
Après avoir enseigné les mathématiques, Henri Mineur se tourne vers l'astronomie en 1925, année de son arrivée à l'Observatoire de Paris. Connu pour ses observations des galaxies et des étoiles et son importante contribution à une meilleure compréhension de leur fonctionnement, Henri Mineur est également le fondateur, en 1936, de l'Institut d'Astrophysique de Paris. Il participe également à la création du CNRS. au cours de la Seconde guerre mondiale, il s'engage dans la Résistance. Revenir à la carte
MOUCHEZ, Ernest (1821-1892)
Ernest Mouchez entreprend tout d'abord une prestigieuse carrière dans la marine avant d'intégrer le Bureau des longitudes en 1873 et d'être nommé directeur de l'Observatoire de Paris en 1878, après avoir été élu membre de l'Académie des sciences en 1875. Le nom d'Ernest Mouchez est associé à plusieurs projets d'envergure : création d'un observatoire au parc Montsouris pour la formation les élèves de l'École navale, création au sein de l'Observatoire de Paris d'un musée d'instruments astronomiques et mise en œuvre du projet international de la Carte du ciel. Revenir à la carte
PICARD, Jean (1620-1682)
Les travaux de Jean Picard ont donné un nouvel élan à la géodésie et à l'astronomie. Introducteur de nouvelles méthodes de relevé, Jean Picard participe à divers travaux dans des domaines variés : travaux de nivellement, relevés en vue de l'établissement d'une nouvelle carte du royaume, détermination d'unités de mesures, recherches dans le domaine de la gnomonique, observation du mouvement des planètes... Jean Picard est membre de l'Académie des sciences dès 1666. Revenir à la carte
PUISEUX, Pierre (1855-1928)
Agrégé de mathématiques, Pierre Puiseux soutient en 1879 une thèse sur l’accélération séculaire du mouvement de la lune. En 1885 il entre à l'Observatoire de Paris où ses travaux sont salués par plusieurs prix prestigieux. Impliqué dans le projet de la Carte du ciel, il collabore également avec Maurice Loewy pour la réalisation de l'Atlas photographique de la Lune. Membre de l'Académie des sciences à partir de 1912, Pierre Puiseux est également l'un des premiers alpinistes modernes. Revenir à la carte
TROUVELOT, Étienne Léopold (1827-1895)
Étienne Léopold Trouvelot s'installe aux États-unis en 1855 où il commence par s'intéresser à l'entemologie. Cette passion première prendra fin à la suite d'un événement dramatique : les espèces invasives élevées par Trouvelot s'étant dispersées dans la région menacent alors gravement les écosystèmes. Après s'être tourné vers l'astronomie, Trouvelot regagne la France et se fait connaître pour ses illustrations (pastels) de grande qualité. En 1882, il entre à l'observatoire de Meudon où il terminera sa carrière marquée par la production de plus de 7000 illustrations et d'articles scientifiques. Revenir à la carte