La précession des équinoxes
La position du Soleil dans le zodiaque au moment des équinoxes de printemps et d’automne ainsi qu’au moment des solstices d’été et d’hiver était un repère important, tant pour les astronomes qui s’en servaient pour marquer le début des saisons, que pour les astrologues. Ces derniers retiennent en particulier le point vernal (position du Soleil à l’équinoxe de printemps) qu’ils utilisent comme le début de l’année astrologique. En raison de la précession des équinoxes*, ce point se déplace légèrement d’année en année sur l’écliptique. Il se trouve actuellement dans la constellation des Poissons.
Découvert par Hipparque au IIe siècle avant J.-C., ce phénomène est à l’origine d’une division entre les astrologues. D’un côté, les tropicalistes (principalement en Occident), considèrent qu’il est important que le zodiaque reflète l’année solaire (le Lion, signe chaleureux, ne saurait devenir une constellation d’hiver) et ont donc attaché le zodiaque au point vernal pour que le Bélier coïncide toujours avec le début du printemps. Dans cette configuration, le ciel est donc resté figé au stade où il était durant l’Antiquité grecque mais les propriétés des signes sont toujours cohérentes avec le moment de l’année où ils dominent. À l’inverse, les astrologues sidéralistes (majoritaires en Orient et en Inde) considèrent que le zodiaque doit refléter la réalité du ciel et par conséquent rester attaché aux étoiles. Pour eux, le point vernal s’apprête à entrer dans la constellation du Verseau. Leur ciel correspond donc davantage au ciel des astronomes, mais d’année en année les constellations originellement d’été basculent dans l’hiver.
☉ ☽ ♂ ☿ ♃ ♀ ♄
Astronome grec du IIe siècle avant J.-C., Hipparque compile les informations des astronomes chaldéens et émet ainsi de nombreuses théories sur le mouvement des astres. Il est notamment le premier à établir une méthode fiable de prédiction des éclipses et à observer le phénomène de la précession des équinoxes*.
Ici, d’Alembert propose une explication au nom de ce phénomène qui voit se décaler légèrement chaque année l’axe de rotation de la Terre.
Rudimenta mathematica, Sebastian Münster (auteur) et Hans Holbein (illustrateur), 1551, 1134 (Source Gallica / Observatoire de Paris)
Cette gravure montre la manière dont on extrapole des mesures terrestres pour découper le ciel. On voit ainsi la bande écliptique, où l’on retrouve les constellations du zodiaque, le cercle de l’équateur céleste et enfin celui de l’horizon, à partir duquel sont calculées les maisons célestes.