La Connaissance des temps

En 1678, Jean Picard obtient du Roi la permission de fonder La Connaissance des temps, « …la plus ancienne des éphémérides astronomiques publiée sans discontinuité depuis 1679, prenant la suite des éphémérides de Johann Hecker, elles-mêmes héritières des éphémérides de Johannes Kepler ».[1]

La Connoissance des temps, ou calendrier et éphémérides du lever & coucher du soleil, de la lune, & des autres planètes..., 1679 | Gallica

Il s’agit au départ d’une entreprise semi-privée du conseiller royal Joachim Dalencé (16..-1707), co-rédacteur de la publication avec l’abbé Picard, dont le nom n’apparaît pas. Ce n'est que sur le fascicule de 1763 que Jérôme de La Lande, dans son avertissement d'introduction, souligne que « LA CONNOISSANCE DES TEMPS que M. l'Abbé Picard publia pour la première fois en 1679, a été continuée depuis sans interruption… ».[2]

Introduction au fascicule de 1763 par Jérôme de La Lande
La Connoissance des temps, ou calendrier et éphémérides du lever & coucher du soleil, de la lune, & des autres planètes…
, 1763 | Gallica

 

La relève de Picard, qui est fatigué par ce travail de rédaction, est assurée par Jean Lefèbvre pour les volumes de 1684 à 1701.[3]

La Connoissance des temps, ou calendrier et éphémérides du lever & coucher du soleil, de la lune, & des autres planètes..., 1803 | Gallica

 

Depuis 1795, le Bureau des longitudes a la responsabilité des éphémérides astronomiques, dont il confie, depuis 1998, la réalisation à l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE), l’une des unités de recherche de l'Observatoire de Paris.

Les éditions annuelles des Éphémérides astronomiques - Connaissance des temps contiennent à la fois un état actuel des connaissances sur les constantes astronomiques fondamentales, les échelles de temps, les systèmes de référence, la rotation de la Terre, les changements de coordonnées, ainsi que les explications nécessaires au calcul des éphémérides mais aussi, pour l’année en cours, les positions du Soleil, de la Lune, des planètes et des principaux satellites.

Depuis la version 2008, les plus récents modèles développés à l’IMCCE sont introduits dans les éphémérides des satellites naturels. Ainsi les éphémérides des satellites de Mars, des satellites galiléens de Jupiter, des satellites principaux d’Uranus sont renouvelées. Un nouveau chapitre spécifique en donne une description concise et des informations sur la précision qui peut en être attendue.

Aujourd’hui encore, les éphémérides épargnent aux observateurs des calculs ou des recherches pénibles en exposant, d’après les théories connues, les phénomènes qui doivent arriver chaque année. Chaque astronome peut y retrouver les observations intéressantes pour les objets de ses recherches.

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[1] Les rédacteurs de la Connaissance des temps, et leurs principaux collaborateurs, de 1795 à 1932 · Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, http://bdl.ahp-numerique.fr/focus-publications-gb-hist-cdt, consulté le 3 février 2020.

[2] Joachim d’ALENCE..., La Connoissance des temps, ou calendrier et éphémérides du lever & coucher du soleil, de la lune, & des autres planètes..., https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6505800q, consulté le 18 février 2020.

[3] Jérôme de LA LANDE, Bibliographie astronomique, avec l’histoire de l’astronomie depuis 1781 jusqu’à 1802..., 1803, p. 313.