Au laboratoire de physique astronomique : objets et savoir-faire.

Fabriquer une caméra électronique demande de nombreux savoir-faire techniques et de multiples matériaux.

La photocathode est constituée d’une lentille de verre taillée pour compenser certaines aberrations : le ménisque. C’est le travail d’un opticien. Sur cette pièce de verre, les couches chimiques photoélectriques sont déposées par des chimistes.

Dessin nomenclature « optique de 90 » par Claude Joubert vers 1966.

L’optique électronique est constituée de pièces métalliques fabriquées par des mécaniciens sur leurs tours : cône et champignon. Ces différentes parties sont connectées à l’alimentation électrique par des électroniciens. Dessin nomenclature « optique de 90 » par Claude Joubert vers 1966. 19 AO 208, Bibliothèque de l’Observatoire de Paris.

La structure générale de la caméra est réalisée en verre ainsi que les délicates cellules de stockage des photocathodes. Les maîtres-verriers de l’Observatoire en étaient les fabricants.

Alexandre, Roger (1920-1992) verrier de l'Observatoire de Paris

Alexandre, Roger (1920-1992), verrier de l'Observatoire de Paris, accompagne l'aventure du laboratoire de physique astronomique depuis 1945. Il travaille ici sur le corps d'une caméra électronique. Bibliothèque de l'Observatoire de Paris, 19 AO 430.

Toutes ces pièces étaient imaginées puis dessinées par les projeteurs, en lien permanent avec les différents fabricants, qu’ils soient à l’Observatoire ou dans des sociétés artisanales ou industrielles extérieures, sous la direction de Lallemand et Duchesne.

Plan de cône de focalisation de caméra électronique (1962)

Ce plan dessiné en 1962 par Alain Clémino représente le cône de focalisation en inox des caméras électroniques électrostatiques. Il est fabriqué dans les ateliers de mécanique du laboratoire de physique astronomique. Bibliothèque de l'Observatoire de Paris, 19 AO 439.