Epilogue : le déclin d'une technique (1979-1986)

Détection CCD de la comète de Halley à l'ESO (1983)

Couverture de la lettre de l'observatoire européen austral annonçant la redécouverte de la comète de Halley grâce à des détecteurs CCD. The Messenger n°32 (June 1983). Bibliothèque de l'Observatoire de Paris, II-19-44-MES.

Si la caméra électronique connait un certain succès, elle est cependant en compétition avec d’autres détecteurs électroniques dans les années 60 et 70. Le choix des astronomes se porte massivement au début des années 80 sur la technique CCD (détecteurs à transfert de charge qui équipent les appareils photos grand public à la fin des années 90). Cette technique de détecteur permet l’obtention immédiate des données d’observation.

Ce choix conduit à l’abandon rapide et brutal des caméras Lallemand. Les dernières caméras en usage astronomique sont décommissionnées à la fin des années 80 à l’observatoire du Canada France Hawaii et à l’observatoire de Haute-Provence.

Les caméras électroniques ont cependant permis quelques observations astronomiques remarquables parmi lesquelles on peut mentionner l’identification de composant optique de quasar, la découverte des objets BL Lacertae, la mesure de la rotation du noyau de la galaxie M31, les mesures de caractéristiques de l’anneau de Saturne, la mesure d’étoiles doubles très serrées et avec de grands écarts d’éclat…

Dans la seconde partie des années 80, astronomes et techniciens doivent se réorienter ou trouver de nouveaux débouchés à leur savoir-faire.

Epilogue : le déclin d'une technique (1979-1986)