Au laboratoire de physique astronomique : des femmes et des hommes.

Dans le laboratoire de physique astronomique, astronomes et physiciennes se forment ou travaillent un temps, avec les caméras électroniques ou les photomultiplicateurs, comme par exemple les astronomes Marguerite Chopinet (1920-2022) ou Marcelle Duflot (1928-2020).

Les tâches techniques sont en revanche plus genrées : les femmes sont secrétaires ou chimistes, les hommes occupent les autres postes.

Françoise Gex (née Evain) intègre l’équipe en 1964 à sa sortie de l’Ecole Supérieure d’Optique dans les premières promotions mixtes d’ingénieurs. Elle supervise la production de photocathodes par une équipe exclusivement féminine. Bien que parties prenantes du processus, les verriers échappent à sa direction jusque dans les années 2000.

En 1961, André Lallemand accède à l'Académie des sciences et devient professeur au Collège de France. Il dirige l'Institut d'Astrophysique de Paris, préside le Conseil National Français d'Asronomie. Membre du comité français de l'Observatoire Européen Austral, il devient délégué français au Conseil de cette même organisation. Ces multiples postes à responsabilités font de lui un des patrons de l'astronomie française des années 1960-1970, plaçant ses collaborateurs sans négliger la diffusion des caméras. Cette situation est assez classique dans les disciplines scientifiques françaises de cette époque, comme le montrent d'autres cas étudiés par les historiens des sciences tels que Paul Hagenmuller (1921-2017) ou Charles Sadron (1902-1993) dans la chimie.