Observatoire de Haute-Provence

 

L'Observatoire aux 13 coupoles

C’est Jean Perrin (1870-1942) qui concrétise, en 1937, le projet de construction d’un grand Observatoire sur un site éloigné des villes, en fondant l’Observatoire de Haute-Provence (OHP). Installé d’abord à Forcalquier, l’observatoire est finalement implanté en 1938 sur le plateau d’Aurifeuille à Saint-Michel l’Observatoire. Il compte aujourd'hui 13 coupoles qui abritent de nombreux instruments, dont le fameux télescope de 193 cm de diamètre, fleuron du site. Reconnu pour l’observation à haute résolution spectrale et la recherche d’exoplanètes, l’OHP a su repenser ses sujets d’observation pour se diversifier. A travers les études de la couche d’ozone menées à la station Gérard Mégie et l’étude du chêne pubescent avec un Observatoire dédié (O3HP), l’OHP est l'une des vitrines du CNRS dans le domaine des Sciences de l’Univers et de l’Environnement.

 

 

Le télescope de 193 cm

Mis en service en 1958 à une altitude de 600 m, le télescope de 193 cm est le plus grand télescope du site. Le grand diamètre de son miroir et son poids total de 70 tonnes en font pendant longtemps le plus imposant télescope d’Europe. Son miroir est doté de trois foyers différents : Newton, Cassegrain et Coudé. Aujourd'hui, seul le foyer Cassegrain, sur lequel ont été installés les spectrographes ELODIE, puis SOPHIE en 2006, est encore utilisé. C’est en utilisant ELODIE, conçu par les services techniques de l'OHP et l’astronome André Baranne (1931-2021), que les astronomes suisses Michel Mayor (1942-...) et Didier Queloz (1966-...) découvrent, en 1995, la première planète autour d'une étoile similaire au Soleil : 51 Pegasi b. Cette découverte, récompensée par le prix Nobel de physique 2019, a véritablement ouvert le champ de l'étude comparée des exoplanètes. Depuis, le télescope est majoritairement dédié à la recherche de ces planètes.

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