Pluviomètre

Le pluviomètre est un instrument météorologique permettant de déterminer la quantité de précipitations tombées pendant un intervalle de temps sur une surface donnée. Cette quantité s'exprime généralement en millimètres, ou, de façon équivalente, en litres par mètre carré. Pour réaliser une mesure de précipitation, il est nécessaire d'avoir un collecteur, de définir une surface et d'être doté d'un système de mesure. La pluie, la grêle, la neige, le grésil, la bruine, le givre, la rosée, la gelée blanche et les précipitations de brouillard sont les différents types de précipitations mesurées. Le pluviomètre doit être installé à une hauteur comprise entre 0,50m et 2m. Il est essentiel, afin de réaliser des mesures correctes, de placer le récepteur à l'horizontal, sur un terrain plat, dans un espace dégagé. Des erreurs de mesure sont toutefois possibles. Les effets du vent, de la température, les caractéristiques et l'état de l'instrument, son implantation sont autant de causes d’erreurs.

Le premier pluviomètre connu date de 1441 et a été trouvé en Corée. En Europe, durant la seconde moitié du XVIIe siècle, Christopher Wren met au point le principe des augets à basculement, dont le mécanisme est encore présent dans les pluviomètres actuels. Un cône reçoit les précipitations, puis il vient remplir alternativement deux augets en équilibre. À la fin du remplissage d’un auget, celui-ci bascule et permet un comptage précis de la hauteur des pluies tout en plaçant en position de réception le second auget. Une estampe conservée par la Bibliothèque de l'Observatoire de Paris, réalisée par Broux, représente le pluviomètre de la terrasse de l'Observatoire de Paris. Il existe depuis le XVIIIe siècle et était encore en service du temps d'Urbain Le Verrier (1811-1877).

Le pluviomètre de l'Observatoire de Paris (titre original)

Pluviomètre de l'Observatoire de Paris, par Broux.

La Bibliothèque de l'Observatoire de Paris conserve un pluviomètre métrique décupleur, réalisé par le fabricant Camelot à Paris au cours du XIXe siècle. Ce pluviomètre est appelé « décupleur » car la section d’entrée est dix fois plus grande que celle du tube de mesure. Il est doté d'un récipient cylindrique dont l'extrémité est en forme d'entonnoir. Cet entonnoir collecteur recueille les précipitations, dont la mesure est réalisée grâce au tube de mesure.

Pluviomètre métrique décupleur, par Camelot,

Le principe de cet instrument évolue peu au cours des siècles. Dans un premier temps à lecture directe, le pluviomètre enregistreur se développe. Il permet la mesure à distance des hauteurs de précipitations. Ils sont tous deux utilisés par les stations météorologiques modernes.