Girouette
En météorologie, un vent se décrit par sa direction et sa vitesse. Deux instruments sont essentiels afin de recueillir ces données : la girouette et l'anémomètre. Dans les stations météorologiques, la girouette est généralement couplée à un anémomètre sur le mât anémométrique. Ils sont tous deux placés à une dizaine de mètres au-dessus du sol.
La girouette est un instrument qui indique la direction du vent. Elle possède deux parties distinctes que sont une plaque ou flèche mobile dont la pointe indique la direction du vent, tournant autour d'un axe vertical, et une base fixe sur laquelle figurent généralement les quatre points cardinaux ou les degrés d'angle.
La plus ancienne girouette connue a été érigée dans l'Antiquité, aux IIe-Ier siècles avant J.C., au sommet de la Tour des Vents, à Athènes. Aujourd'hui disparue, elle est parvenue à notre connaissance par Vitruve, dans le De Architectura. Elle prend la forme d’un triton indiquant le sens du vent au moyen d'une baguette tenue dans sa main droite. Huit bas-reliefs ornent la tour octogonale et représentent les huit directions du vent en correspondance avec leurs divinités.
Au Moyen-Age, la girouette orne les clochers d’églises et les tours des châteaux. Elle devient un emblème du pouvoir et l'un des attributs de la noblesse, jusqu’à ce que, en 1791, le droit de tout citoyen à posséder une girouette soit promulgué.
Nécessaire astronomique, par Christoph Schissler, 1581.
Ce nécessaire astronomique aujourd’hui conservé à la Bibliothèque de l’Observatoire de Paris a été conçu en 1581 à Augsbourg par Christoph Schissler, comme l’indique la signature de l'artiste sur la tranche. Plusieurs instruments composent cet objet. Sur la face supérieure du couvercle se trouve une rose des vents accompagnée d'une girouette en laiton plantée sur un axe verticale en son centre. Le cadran peut s'ouvrir, il contient à la fois un cadran lunaire et un cadran solaire, avec une boussole. Nous pouvons supposer que ce nécessaire astronomique du XVIe siècle doté d'une girouette était la propriété d'un haut personnage, la présence d'un écu armorié renforçant cette hypothèse.
Instrument à la fois scientifique et fonctionnel, autrefois lié au pouvoir et décoratif, elle adopte aujourd’hui dans les stations météorologiques une forme moderne, standardisée, équipée d'un dispositif électronique.