Des sources de premier ordre

 

Ce projet, qui accompagne Delisle toute sa vie, n’a pas de « complet » que le nom. Si l’astronomie dite « occidentale », de Babylone et l'Egypte à Huygens et Cassini, en passant par la Grèce, Rome et Alexandrie, y tient de loin la première place, elle n’est toutefois conçue que comme partie d’un tout, véritablement universel, que Delisle n’aura eu de cesse de poursuivre. Encore fallait-il, pour s’acquitter de pareille tâche, qu’un véritable dialogue s’instaurât entre la tradition astronomique européenne et les traditions orientales, comme la chinoise, dans l’ignorance plus ou moins complète desquelles on avait jusqu’alors vécu. C'est ce qu’a permis la pénétration dans l’empire des Ming, depuis plus d’un siècle, des missionnaires jésuites.