Vers d'autres « Indes » encore ?
Ainsi se présente donc, telle qu’on peut la reconstituer en parcourant les quelques portefeuilles qui lui sont consacrés, la part orientale du rêve d’une « astronomie exposée historiquement, et démontrée par toutes les observations faites jusqu’à présent ». Orient sans orientalisme, le pouvoir universalisateur de la science aidant. L'existence de Joseph-Nicolas Delisle eût-elle, comme celle de l'empereur Yao, parcouru près de deux cycles sexagésimaux, peut-être sa curiosité se serait-elle étendue aux « Indes occidentales » ? On trouve en tout cas une courte note sur l’« astronomie des Américains », qui s’achève sur le constat que « l’on a plus de connaissance de l’astronomie mexicaine que de la péruvienne à cause des mémoires qui sont plus restés du Mexique que du Pérou. » [1]
[1] Fonds Delisle, portefeuille A1/11, pièce 60.