La postérité du projet

Le bilan du projet de Carte du Ciel a pu être décrié. L’un des espoirs fondateurs du projet, la cartographie exhaustive du ciel, a été mis à mal par l’immensité de l’univers, qui rend le recensement des étoiles jusqu’à la 14e grandeur nettement insuffisant.

Cependant, le catalogue est une source précieuse de points de repère pour l’étude des astres faibles. De plus, les anciens clichés peuvent être comparés à des mesures plus récentes et permettre de déterminer les mouvements propres des étoiles.

Le projet Hipparcos est un bon exemple d’utilisation des mesures de la Carte du Ciel. Ce projet débute en 1967, lorsque l'astronome français Pierre Lacroute (1906-1993) propose à l'agence spatiale française, le CNES, de développer un satellite pour réaliser un catalogue d’étoiles plus précis que ceux qui ont pu être établis à l'aide de télescopes terrestres. Le satellite est actif de 1989 à 1993, et permet la production des catalogues Hipparcos, Tycho et Tycho 2 jusqu’en 2000. Les données de la Carte du Ciel se révèlent alors précieuses : elles contribuent à l'étude des étoiles binaires par la possibilité de découpler le mouvement propre à long terme de ce qui est mesuré à court terme, la contamination entre mouvement propre et mouvement orbital pouvant ainsi être détectée.

Enfin, et surtout, le projet de Carte du Ciel a été l’occasion de créer une vraie coopération internationale, dynamique qui subsiste encore aujourd’hui.

 

 La Carte du Ciel - Histoire et actualité d'un projet scientifique international<br />

La Carte du Ciel : histoire et actualité d’un projet scientifique international

Jérôme Lamy, 2008

 

Cet ouvrage de l’historien et sociologue Jérôme Lamy fait le point sur l’historique du projet et sur ses répercussions à long terme. Daté de 2008, il témoigne de l’intérêt persistant pour ce grand projet international.